Ventron vient de » Uberwinter » : hiver – » Winterhung » : hivernage, logis d’hiver. On conserve la prononciation germanique Venntron comme marque d’origine.
PÂTURAGES ET PREMIÈRES CHAUMES
1048 – 1070, le pays était encore complètement désert au temps de Gérard d’Alsace premier Duc héréditaire de Lorraine qui mourut à Remiremont. A la suite de l’accroissement de la population dans les vallées de la Fecht et de la Thur les marcaires alsaciens ont étendus leurs pâturages jusqu’aux sommets des Vosges. Des Alsaciens et des Suisses obtinrent l’autorisation des Seigneurs et Ducs de Lorraine de construire des habitations avec écuries pour hiverner. Il y eut de véritables batailles rangées pour la possession des pâturages et des chaumes, d’abord celle du Grand-Ventron, située sur le sommet le plus élevé. Plus tard les premiers possesseurs de bétail descendirent dans la vallée et bâtirent des granges avec étables sur les flancs de la montagne où la neige était moins abondante. Les chaumes n’étaient alors occupées que pendant la belle saison. Il est probable que c’est de cette façon que Ventron a été créé.
De 1255 à 1272, on parle de familles alsaciennes qui étaient parmi la population de La Bresse et de Ventron, venues par les Cols d’Oderen et de Bramont. Les premières habitations furent érigées au Planois de la Chapelle. Le bassin des Chauproyes était traversé par le chemin des marchands qui trafiquaient avec l’Alsace et ce, vers le XIème siècle. Nous savons qu’en 1523, Ventron comptait 12 conduits (ou ménages) et avait un maire Nicolas Aubertin. La population s’ agrandit Les coteaux furent déboisés et partout où il y avait une source des granges pour loger le bétail et le fourrage s’élevèrent. Le fief primitif de Ventron était plus grand que maintenant car Travexin en faisait partie.
En 1625, Ventron comptait 260 à 270 habitants dans 50 maisons. De 1631 à 1640 il n’y eut qu’une seule naissance à cause des ravages de la peste et de la guerre de Trente ans.
En 1718 : 45 habitations soit environ 270 habitants, 1830 : 1287 habitants, 1867 : 1333 habitants, 1889 1346 habitants. Les habitants deviennent propriétaires de leur terre En 1571 le Seigneur de Ventron était seul propriétaire et les habitants exploitaient ses terres.
En 1571 Mr D’Elley de Mailhanne, Seigneur de Ventron affranchit les habitants de la servitude de main morte seulement à l’égard des héritages immobiliers En 1617 Jean des Porcelets de Mailhanne, Évêque et Comte des Toul, Seigneur de Ventron affranchissait définitivement les habitants. Le 7 juin 1704 le Seigneur de Ventron, Charles François de Serre écuyer conseiller de son Altesse Royale à la Cour de Lorraine et Barrois a cédé ses forêts aux habitants.
L’EXODE DE 1944
Du mois de septembre 1944 au 13 décembre, des combats entre les Allemands qui ne lâchaient pas prise et les troupes de libération ont profondément marqué l’histoire locale. L’ensemble de la population civile a vécu le mois d’octobre 1944, tapie dans les caves. Aucun des belligérants ne supportant une marque de vie civile, interprétée depuis les positions militaires en altitude comme un signal à l’un ou l’autre des antagonistes. Les éclats d’obus font de nombreuses victimes parmi la population qui ose s’aventurer à l’extérieur. Des enfants naissent dans les caves. Cette vie particulière marquera toutes les familles et les anecdotes qui y sont attachées alimentent encore les conversations. Cet épisode se terminera le 8 novembre 1944 par la déportation des hommes du village et l’évacuation des femmes, enfants et vieillards en zone libre.
Les hommes, rassemblés à ceux de La Bresse, prenaient la direction de Dachau. La destination finale, en raison d’un déraillement, sera Pforzheim et une embauche comme travailleurs forcés qui prendra fin au mois d’avril 1945 et donnera naissance à des liens d’amitié très forts avec la ville de Pforzheim. Sur les 140 hommes partis de Ventron, 12 ne reverront pas leur sol natal.
Les femmes, enfants et vieillards, emmenés par le curé Baverey qui portait haut un drap blanc au bout d’un bâton en signe de neutralité, emprunteront les sentiers de montagne encombrés par tous les biens personnels abandonnés le long du chemin, laissaient livrés à eux – mêmes tous les animaux domestiques. Cette colonne de plusieurs centaines de civils franchit, sous les obus, sur des planches instables, le ruisseau « Le Ventron » au lieu dit « Pont du Gouffre » dans des conditions de neige précoce pour la saison. Deux femmes y laissèrent la vie.
Les familles furent accueillies dans l’ouest du département, en Haute Marne et des liens d’amitié vieux de soixante dix ans témoignent aujourd’hui encore de la générosité de l’accueil. Ventron remercie.
Après le passage des troupes de libération, le village se réveillait début 1945 pillé, vidé, déménagé. Le mobilier, les huisseries avaient souvent servi de combustible…
Alors, Ventron s’est mis au travail, comme les Véternats savent le faire.
Pour ces raisons, le 27 mai 1952, la commune de Ventron a été citée à la croix de guerre avec étoile d’argent : « Petite commune de la montagne qui s’est trouvée pendant plusieurs semaines en pleine zone de combat. A payé un lourd tribut à la cause de la Liberté. Sa population a fait preuve d’un magnifique courage et du plus pur patriotisme.»
ÉDIFICATION DE L’ÉGLISE
La première chapelle fut construite sur la Bruche, vraisemblablement vers la fin du XIème siècle. Aujourd’hui cet endroit se nomme le Planois de la Chapelle. En 1617, à l’initiative de Jean des Porcelets de Mailhanne, et peut-être en partie à ses frais, une chapelle fut édifiée au milieu du village, devant l’église actuelle. Les travaux de construction de cette dernière ont commencé en 1841, le gros œuvre terminé en 1848 et le clocher ne fut achevé qu’en 1854. Cette nouvelle église témoigne de l’accroissement de la population, accroissement lié au développement industriel depuis le début du 19 ème siècle, car l’ancienne était devenue trop petite. La nouvelle église répondait aussi au besoin de recueillir la dépouille funéraire de Frère Joseph dans une chapelle funéraire qui a fait l’objet d’une restauration complète en 2013, ainsi que l’intérieur de la nef.
VOTRE NOUVELLE COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
Depuis 1er janvier 2022, la Communauté de Communes des Hautes Vosges a un nouveau périmètre. Elle est composée de 14 communes : Basse-sur-le-Rupt, Cleurie, Cornimont, Gerbamont, La Bresse, La Forge, Le Syndicat, Rochesson, Sapois, Saulxures-sur-Moselotte, Tendon, Thiéfosse, Vagney et Ventron.
Son nom reste identique et son siège est installé à Cornimont, 24 rue de la 3ème DIA. Horaires d’accueil à partir de mi avril :lundi au vendredi de 8h30 à 12h00.
Elle exerce de nombreuses compétences qui concernent, de près ou de loin, votre quotidien : aménagement du territoire, développement économique, promotion du tourisme par le biais de l’office du tourisme intercommunal, gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, collecte et traitement des déchets, protection et mise en valeur de l’environnement, logement et cadre de vie, sports-loisirs-culture, maisons de services au public, petite enfance (Relais petite enfance, LAPE), soutien aux associations, chantier d’insertion (éco-cantonniers), aides aux formations musicales, gestion du chalet de la pêche (La Forge), fourrière automobile, mobilités (transport à la demande).
CONTACT CCHV
Mail : contact@cchautesvosges.fr
Site internet : www.cchautesvosges.fr
Téléphone : 03 29 24 02 88
Président
HOUOT Didier (Vagney)
1er Vice-président
MATHIEU Jérôme (La Bresse)
Délégué à l’administration générale et au développement économique
2ème Vice-président
LAGARDE Patrick (Cleurie)
Délégué aux finances et aux ressources humaines
3ème Vice-présidente
VANSON Brigitte (Ventron)
Déléguée aux services à la population
4ème Vice-président
CLEMENT Gérard (Tendon)
Délégué à l’aménagement du territoire
5ème Vice-président
HUMBERT Stanislas (Thiéfosse)
Délégué à la gestion des déchets
6ème Vice-président
GRANDEMANGE Eric (Saulxures-sur-Moselotte)
Délégué aux sports-loisirs-culture et aux relations avec les associations
7ème Vice-présidente
GEHIN Martine (Cornimont)
Déléguée à la transition écologique et à l’environnement
La Réserve du Grand Ventron
Notre village abrite une partie de la Réserve Naturelle du Grand Ventron.
Il s’agit d’une réserve naturelle nationale située à la fois en Alsace et en Lorraine. Elle a été créée en 1989, dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges, sur une superficie de 1 647,08 hectares.
Ceci est une décision gouvernementale datant d’une trentaine d’années suite à une volonté de protéger les tourbières et les espèces en voie de disparition.
Nous sommes fiers de vivre dans ce patrimoine exceptionnel mais cela impose, hélas, quelques contraintes.
Vous pouvez retrouver les règles sur le site de la réserve :
https://www.ballonsdesvosges-reservesnaturelles.fr/grand-ventron/
(Par exemple : Du 1er décembre au 30 juin, la découverte de la Réserve Naturelle se fait uniquement à partir des sentiers balisés Club Vosgien et des voies ouvertes à la circulation des véhicules. Cette règle a été mise en place afin de limiter le dérangement de la faune sauvage particulièrement sensible en hiver (froid, manque de nourriture, déplacements plus difficiles dans la neige…) et au printemps (période de reproduction).
Dans certains secteurs, des portions de sentiers sont également fermées et déviées afin d’éviter les zones les plus sensibles qui peuvent être également dangereuses en hiver.)
Les contacts sont :
Adresse : Place des Verriers, 68820 Wildenstein
Laurent Domergue, conservateur
Lucile Demaret, technicienne
Cliquez le lien ci-dessous :
https://ventron.fr/wp-content/uploads/2024/07/INFO-Transloc-GrandTetras.pdf
Lundi, mardi, mercredi, jeudi :
8h 30 – 11h 30
vendredi :
8h 30 – 11h 30
14h 30 – 17h 00
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