ESSOR INDUSTRIEL
Vers 1800, le filage du coton, puis en 1842 le tissage, font leur apparition. Par ailleurs l’énergie hydraulique et ensuite l’électricité produite par les ruisseaux des vallées favorisent l’essor de la production. L’industrie cotonnière vosgienne prospère, servie par la qualité des femmes et des hommes au caractère trempé qui travaillent en famille sur les métiers. Des cités ouvrières se construisent entre 1850 et 1900 pour loger les familles nombreuses. Elles complètent les fermes isolées dans la montagne qui ne répondent plus aux besoins de logement. Ces fermes subsisteront longtemps avec, pour leurs occupants, un mode de revenus partagés en famille toujours nombreuse, entre l’agriculture d’élevage, la forêt, l’usine, sans oublier la cueillette des petits fruits dont notre nature n’est pas avare.
En 1894, il y avait 5 tissages totalisant 616 métiers à tisser en activité sur Ventron. Cet essor industriel se poursuivra jusqu’au milieu du 20ème siècle. L’usine du Grand Ventron créée en 1850 est fermée en 1950. Rachetée par la commune en 1988, elle est ouverte aux visites et devient le Musée du textile de Ventron, en 1991.
Situé dans un ancien tissage, à l’architecture caractéristique des premières usines de l’industrie textile.
Il fonctionna à partir de 1855 avec 50 métiers mécaniques mis en œuvre par 32 ouvriers, puis 88 métiers répartis sur deux niveaux.
A l’origine, l’ensemble des machines était animé par une turbine hydraulique située en contrebas du bâtiment principal au bord du torrent.
le Musée du Textile de Ventron permet de découvrir un pan de l’histoire vosgienne. http://musee.ventron.fr/
Situé sur 4 niveaux, le Musée présente les forces motrices, la filature industrielle du coton et le tissage du XVIIIème siècle à nos jours, ainsi que la fabrication traditionnelle du fil et du tissu.
Possibilité de tarifs réduits (4,00 €au lieu de 5,00 €) en prenant un Pass Lorraine dans votre Office de Tourisme !
Tél. 03 29 24 23 06
Site internet du pèlerinage de Frère Joseph de Ventron :
Frère Joseph était un ermite qui a vécu au 18ème siècle en solitaire dans la forêt. Il a marqué le village par sa foi, sa vie de charité. Les habitants lui ont construit une petite chapelle dans la montagne au milieu des bois, chapelle qui reçoit des milliers de visiteurs. À sa mort, en 1784, il fut enterré dans le cimetière de l’époque qui était situé à la place de l’église actuelle, puis lors de la construction de cette dernière, ses restes furent exhumés en 1854 pour être transférés dans la chapelle funéraire aménagée dans la nouvelle église. Cette cérémonie eut lieu en présence de 80 prêtres et d’une foule estimée à plus de 8 000 personnes. Depuis le 18ème siècle, la chapelle de Frère Joseph s’est imposée comme lieu de pèlerinage, mais aussi comme un but de voyage.
Les paysages préservés de la montagne vosgienne, les débuts du ski ont attiré les « congés payés » de la Lorraine industrielle. Rejoints par les « Gens du Nord » et les Parisiens, ils ont commencé a goûter la douceur de nos ballons. Depuis le milieu du siècle dernier, une forme de tourisme familial s’est organisée dans des logements annexes, les « garnis » pour évoluer vers la forme de gîte de grand confort et de standing que les professionnels de Ventron sont en mesure de proposer aujourd’hui.
Le tourisme véternat s’est donc construit à partir de la chapelle de Frère Joseph qui a donné son nom au domaine skiable développé par une famille mythique dans le ski : la famille Leduc.
À VOIR
Statuette de Frère Joseph visible dans la chapelle de l’Ermitage Frère Joseph de VentronPersonnage associé au village de Ventron jusque dans son blason, Pierre-Joseph Formet, dit Frère Joseph, y a vécu en ermite durant le 18e siècle.
Aujourd’hui, les pèlerins souhaitant découvrir cet homme hors du commun peuvent retrouver ses traces en différents sites :
– la croix de l’Ermite, marquant le lieu où il vécut dans une cabane de branchage,
– la chapelle, construite par les Véternats à son attention
– le chemin de croix, qu’il empruntait pour se rendre au village,
– l’église Saint Claude, où se trouve un autel qui lui est consacré,
– le cimetière de Ventron, où se trouve un mémorial.
François Colin, Professeur honoraire des universités, a réalisé un travail de recherche sur la vie du Vénérable, constituant un fond numérique inédit.
Ci-dessous , Yvan et François Petitgenet qui ont passé l’hiver 2023-2024 à remettre en état le chemin de croix, un grand merci à eux.
Yvan PETITGENÊT Ventron 5 mars 2024
Restauration du chemin de croix par Yvan Petitgenêt
avec l’aide de son Frère François
Le chemin de croix de Ventron fait partie du patrimoine local depuis que Frère Joseph le parcourait tous les dimanches pour se rendre à l’église de Ventron. C’est aussi un accès originel aux fermes de ce coteau et le chemin le plus court pour se rendre à la station de l’Ermitage.
Il se divise en trois parties : une marche d’approche en plat montant de l’église à la première croix, puis le chemin pavé qui monte à l’assaut du coteau et part sur la gauche vers les anciennes fermes, à partir de la croix N°7. Il se termine par un sentier qui, à partir de la croix N°8, monte tout droit à la chapelle de Frère Joseph.
Dans le cadre du tricentenaire de la naissance du Vénérable Frère Joseph, il est nécessaire de rénover le chemin de croix emprunté par ce dernier. Il fait partie des parcours très utilisés par les pèlerins, les touristes et les marcheurs locaux.
Depuis le décès de Frère Joseph le 30 avril 1784, une attention particulière a été apportée à ce chemin emblématique Véternat par les générations successives et la commune de Ventron. Bien qu’il ne fasse pas partie des sentiers du Club Vosgien, la section de Ventron ne manque pas de lui assurer un débroussaillage et fauchage régulier au fil du temps.
Tout d’abord, en 1857 les croix N° 1 et 14 , probablement en bois à l‘époque, on été remplacées par des croix en granit de la même origine, telles que nous pouvons les voir actuellement. Dans les années soixante, les croix 2 à 13 passent également en granit Gris Bleu des Vosges bouchardé.
Suite aux coupes de résineux avec débardage dans les parcelles privées du secteur, l’environnement s’est modifié et les écoulements d’eau de ruissellement plus conséquents. Hormis le jubilé du tricentenaire, les pluies continues de cet automne transforment le chemin en ruisseau. Il est donc nécessaire d’intervenir. Notons que quelques jours après la fin des perturbations, la plupart des écoulements cessent.
Comme il n’y a pas de neige en ce début d’hiver, je décide de débuter sa restauration le 5 janvier. Création de fossés au début de la montée puis près de la ferme en ruine située entre les croix N°7 et 8 dans le but d’évacuer les plus gros apports d’eau. Durant le mois de janvier, avec l’aide de mon frère François, nous créons des fossés sur toute la partie oblique du chemin allant du début jusqu’à la croix N°5. Dans la foulée et jusque fin janvier, nous faisons le gros débroussaillage et le fauchage. Arrivés à la croix N°12, le sentier est creux et les traces de chaussures dans la boue nous incitent à le déplacer vers la croix pour éviter ce passage où l’eau est difficile à détourner. Gros travail car il faut couper les arbustes, arracher les souches et les ronces, enlever quelques pierres et débroussailler tout le secteur. La croix étant totalement enfermée par les arbustes. La satisfaction est au rendez- vous dés lors que le site est à nouveau dégagé. Ces travaux sont terminés début février lorsque François va donner des cours de ski pour les vacances d’hiver.
En février le temps doux persiste. Aussi, je commence par nettoyer les croix et dé- mousser leurs socles envahis par la mousse. « La croix N°14, en granit ancien, posée sur une grosse pierre en granit très granuleux, où la mousse s’accroche, me donnera du fil à retordre durant deux bonnes heures ». Les croix nettoyées, je décide de reboucher avec des pierres les trous dans le pavage et bloquer le tout avec des matériaux fins. « Opération fastidieuse ! » Égalisation, ratissage, suppression des repousses et éliminations diverses, finissent le travail.
Dans la partie rectiligne, entre la croix N° 6 et 7 où le tracteur est passé pour sortir les grumes de la parcelle voisine, des pierres rondes sont apparentes et roulent sous les pieds : « Il est nécessaire d’aménager ce secteur devenu casse figure ! ». L’eau est d’abord canalisée par un fossé aménagé côté droit en montant. Un sentier d’un mètre de largeur est créé au milieu du chemin, avec des pierres bloquées par de la terre qui, après son ré-engazonnement sera dans la continuité de la montée . Cela évitera les chutes dans le sens descendant en particulier. Un aménagement en forme d’aqueduc permet un passage plus aisé entre le chemin et le début du sentier sous la croix N°7. Des pierres, encombrant le passage un peu plus haut, sont remises sur les murets.
Les employés communaux interviennent avec le tractopelle sur la première croix le 20 février afin de la remettre d’aplomb . Celle-ci date de 1857, elle possède en décoration des fleurs de lys, un ostensoir et l’inscription sur le socle : « ici priait Frère Joseph ». Elle est signée de « Joseph Laporte 1857 » La dernière opération consiste à repeindre les chiffres romains sur les 14 croix. Le tout est terminé pour le 29 février 2024.
Après cette restauration, le chemin s’avère beaucoup plus agréable à parcourir. Au moment où j’entreprenais ces travaux je ne pensais pas qu’ils seraient aussi conséquents. Les marcheurs : pèlerins , touristes et locaux, seul, en groupe ou en famille, sont ravis de constater la rénovation de cet emblématique parcours. Celui-ci est très emprunté en cet hiver doux et sans neige. Un suivi régulier au fil des ans le maintiendra dans son état actuel pour le plaisir de ceux qui l’emprunteront .
Yvan PETITGENÊT
La Maison Artisanale
Les artisans locaux se sont regroupés en association depuis 1972 dans le cadre de l’Association Arts et Traditions pour faire la promotion d’objets et produits fabriqués avec les matériaux locaux.
Découverte de nombreux objets typiques réalisés par des artisans locaux. Expo-vente : objets en bois, vannerie, jouets, etc.
Vente de miel, confitures et sirops divers.
Cette fabrication est mise en valeur toute l’année dans la Maison Artisanale de Ventron ou encore à l’occasion des deux grandes manifestations organisées par l’Association : Le Marché Artisanal (1er dimanche d’août) et le Marché de Noël (dernier dimanche avant Noël).
Expo-vente au 3, chemin du Rupt du Moulin, à côté du local des pompiers , derrière l’école.
Ouvert tous les après-midi pendant les vacances scolaires et sur rendez-vous uniquement le reste de l’année. Réservation nécessaire pour les groupes. 03 29 24 05 18
https://maison-artisanale-de-ventron.jimdofree.com/
https://www.facebook.com/maisonartisanale88310
Quelques exemples :
La Médiathèque
La bibliothèque (Véterbiblio) à Ventron, désormais intégrée à la médiathèque intercommunale des Hautes-Vosges gérée par la Communauté de Communes, a réouvert ses portes le 6 décembre 2023 sous le nouveau nom de médiathèque. Bien que de taille modeste, elle est désormais opérationnelle aux horaires suivants : le mercredi matin de 11h00 à 12h00 et le jeudi après-midi de 13h30 à 17h30.
Les résidents de la CCHV peuvent s’inscrire gratuitement (sur présentation d’un justificatif de domicile), de même que les visiteurs en séjour à Ventron (avec les documents justificatifs fournis par le loueur).
Toute personne désirant rejoindre l’équipe de bénévoles pour aider à assurer des permanences supplémentaires est la bienvenue. Il suffit de se présenter aux horaires d’ouverture ou de contacter la mairie qui fera suivre la demande.
Pour obtenir davantage d’informations, veuillez consulter le lien vers la médiathèque intercommunale qui regroupe Ventron, Vagney, Cornimont, Saulxures, etc : https://ccvbr.bibli.fr/
Médiathèque de Ventron
2 Chemin du Plain – 88310 Ventron
Mail : mediatheque-ventron@cchautesvosges.fr
Horaires d’ouverture :
Mercredis : de 11h à 12h
Jeudis : de 13h30 à 17h30
Lundi, mardi, mercredi, jeudi :
8h 30 – 11h 30
vendredi :
8h 30 – 11h 30
14h 30 – 17h 00
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